Les transports routiers, le chauffage et les activités industrielles et agricoles sont les principaux responsables de la pollution de l'air.
Les différents polluants ainsi que leurs origines et leurs risques sont précisés dans le tableau ci-dessous.
Principaux polluants de l'air ambiant |
Origine en France |
Risques |
Dioxyde de soufre |
80 % industrie |
- Affections respiratoires |
Particules en suspension |
10 % transport routier
|
- Irritation des voies respiratoires |
Dioxyde d'Azote (NO2) |
50 % transport routier |
- Perturbe la fonction respiratoire |
Monoxyde de carbone |
30 % transport routier |
- Perturbe le transport de l'oxygène dans le sang : peut provoquer des anémies, des vertiges, des migraines et être mortel à forte dose |
Ozone |
Polluant secondaire résultant de la transfor-mation photochimique de certains polluants (NOx et COV) en présence de rayonnement solaire (UV) |
- Irritations oculaires |
Composés Organiques Volatils (COV) |
Transport routier industrie, usage de solvant |
- Formation d'ozone |
Source ADEME – Information des citoyens sur la qualité de l'air
L'ozone est un polluant secondaire qui est généré dans la basse couche de l'atmosphère (la troposphère) sous l'effet du rayonnement solaire sur des polluants primaires tels que les oxydes d'azote NOx. Bien connus, les "pics d'ozone" se manifestent plutôt en été lors d'un fort ensoleillement, de stagnation des masses d'air et de trafic routier intense.
L'ozone troposphérique est nocif pour la santé et n'a rien à voir avec celui contenu à haute altitude dans la couche d'ozone (qui elle, est bénéfique pour la santé).
Les pluies acides ont pour origine les rejets de SO2 et de NOx dans l'atmosphère. Ces polluants se transforment en particules puis en polluants secondaires comme l'acide sulfurique (H2SO4) et l'acide nitrique (HNO3). Les acides finissent alors par précipiter au sol sous forme de neige, de grêle ou de pluies : on parle alors dans ce dernier cas de pluies acides.
Les pluies acides ont de graves conséquences pour l'environnement. Elles acidifient les milieux aquatiques en particulier et perturbent la reproduction des poissons. Elles affectent la croissance des végétaux en acidifiant les sols et en détruisant les feuilles. Elles sont enfin nocives pour la santé et entraînent des gênes respiratoires.
Le droit à l'information sur la qualité de l'air a été consacré par la loi sur l'air et sur l'utilisation rationnelle de l'énergie du 30 décembre 1996. Cette dernière a conduit au développement et à la mise en place d'associations agréées et indépendantes de mesure de la qualité de l'air regroupées au sein d'un réseau national nommé ATMO.
Le rôle de ces associations est de communiquer sur Internet, au grand public et aux décideurs, les valeurs mesurées sur le terrain en temps réel.
Chaque jour, elles calculent l'indice ATMO (note allant de 1 à 10) représentatif de la qualité de l'air à un endroit donné, en fonction des concentrations de 4 polluants : l'ozone (O3), le dioxyde de soufre (SO2), le dioxyde d'azote (NO2), les particules en suspension.
En complément de cet indice et en cas de dépassement de certains seuils sur 3 polluants (le SO2, NO2 et O3), le public est averti.
Pour en savoir plus, consultez le site Internet :
www.atmo-france.org
Sachez enfin que l'air à l'intérieur des locaux et des logements concentre également des polluants, parfois en forte quantité.
Ces polluants peuvent venir de l'extérieur (SO2, NO2, O3, particules, benzène). Ils peuvent également provenir de l'intérieur des constructions avec le CO2, le NO, les particules, les fumées, le tabac, le radon…) sans oublier le monoxyde de carbone (CO) issu d'une mauvaise combustion des sources de chauffage ou encore les Composés Organiques Volatils (COV) émis par les matériaux tels que le bois traité, les panneaux de particules, les colles, les solvants, les peintures…
On peut aussi rencontrer des polluants biologiques tels que les acariens, les bactéries, les moisissures, les levures, les agents allergènes nichés dans les moquettes, les produits d'isolation, les circuits de distribution d'eau et de climatisation.
Pour éviter l'accumulation de ces polluants, la meilleure solution reste l'aération des locaux et des logements.
La lutte contre la pollution de l'air est un combat où chacun doit se sentir concerné et s'engager.
Les industriels réalisent d'importants investissements environnementaux pour lutter et diminuer leurs rejets de polluants dans l'atmosphère. Les élus s'impliquent dans la mise en œuvre de schémas permettant de réduire à la source les émissions polluantes et d'en prévenir les effets sur la santé (plans de déplacements urbains, plans régionaux pour la qualité de l'air, plans de protection de l'atmosphère).