La voiture est le plus souvent utilisée pour des trajets courts :
4 déplacements sur 10 sont inférieurs à 2 kilomètres pour des temps de trajet qui n’excédent pas en ville : 20 minutes à pied, 8 minutes à vélo et 5 minutes en bus. En plus d’être polluants, ces déplacements sont coûteux en énergie : la surconsommation de carburant est de l’ordre de 50 % lors du premier kilomètre et de 25 % lors du second. Les démarrages à froid sont ceux qui endommagent le plus le moteur (50 % de l’usure du moteur est du à la phase de mise en route) et les pièces en raison des frottements importants suite à la mauvaise répartition de la pellicule d’huile. Les rejets de polluants sont également plus importants avec un moteur froid, le pot catalytique devant être chaud pour fonctionner correctement.
La façon de conduire est très importante pour économiser du carburant. En effet, une conduite agressive peut provoquer une surconsommation atteignant 40 %. La conduite et la vitesse doivent s’adapter aux conditions de circulation afin d’éviter les accélérations brutales et les freinages fréquents ou brusques. Lors de la mise en route du véhicule, la vitesse doit être modérée pour faire chauffer progressivement le moteur, évitant ainsi les surconsommations et les rejets importants de polluants.
La vitesse est également synonyme de surconsommation. Une vitesse modérée engendre une économie non négligeable. Par exemple, un véhicule roulant à 120 km/h sur autoroute consomme 1 litre de moins aux 100 km que la même voiture roulant à 130 km/h. La surconsommation peut également être maîtrisée en évitant le surrégime : le régime de couple moyen idéal se situe aux alentours de 3500 tours/minute pour un véhicule essence et 2200 tours/minute pour un véhicule Diesel.
Un autre facteur de surconsommation est la résistance aérodynamique d’un véhicule. Les monospaces consomment plus de carburants car leur prise au vent est plus importante qu’un véhicule classique. De même, la présence d’une galerie ou de barres sur le toit augmente la consommation de carburant. A 120 km/h, elles engendrent une surconsommation de 10 % à 15 %. Le recours à une remorque est une solution moins gourmande en carburant.
En ville, un déplacement de 500 m à pied s’effectue en moins de 6 minutes. Est-ce alors bien nécessaire de faire ce même trajet avec une voiture sachant que la sortir de sa place de stationnement ou du garage, attendre aux feux et trouver une nouvelle place de parking (le plus souvent payante) prendra plus de temps ? Les déplacements à pied, en vélo ou encore en rollers permettent de garder la forme, d’éviter les embouteillages et n’émettent aucun polluant.
Emprunter les transports en commun en ville réduit considérablement le trafic automobile et les émissions polluantes qui lui sont liées.
Le covoiturage permet également de diminuer le coût d’utilisation de la voiture pour les personnes se rendant à un même endroit (par exemple lors des déplacements domicile – travail). Cette solution diminue aussi le nombre de voitures en circulation et donc la pollution.
Pour les grands déplacements, le train constitue souvent la solution la plus économique, la moins fatigante et la moins polluante. Un passager émet 60 fois moins de gaz à effet de serre qu’en voiture sur la même distance.