Jardiner de façon écologique
De nombreux foyers disposent d’un jardin et cultivent légumes, fleurs, arbustes ou arbres dans un souci esthétique, alimentaire ou simplement pour se rapprocher de la nature.
Toutefois, malgré son statut d’activité verte, le jardinage peut avoir des effets préjudiciables pour l’environnement à cause de l’augmentation de la production de déchets, de l’utilisation non raisonnée de pesticides et des engrais ou encore de l’arrosage en période de sécheresse.
D’après un sondage (réalisé par l’AREL en partenariat avec l’Agence de l’eau Rhin-Meuse en 2003), 90% des jardiniers lorrains utilisent des pesticides, mais seuls 20 % d’entre eux connaissent les risques de l’utilisation de ces produits sur l’environnement.
Pour que le jardinage reste un plaisir et préserve l’environnement, il existe des gestes simples qui permettent d’en limiter l’impact :
- Compostez vous-même vos déchets de jardin (tontes, feuilles). Vous pourrez d’ailleurs y ajouter vos déchets de cuisine et réduire ainsi le poids de vos poubelles d’au moins 20 %.
- Aménagez votre jardin pour qu’il respecte un certain équilibre écologique. Des milieux variés tels que les haies, les pelouses, les mares, les fossés, les murets, les tas de branches ou de bûches, les zones ombragées (bosquets, buissons...), ou les zones ensoleillées favorisent le développement naturel d’une faune diversifiée qui permet de maintenir un équilibre entre les organismes nuisibles et les organismes utiles.
- Pour éviter de désherber, pensez à pailler vos massifs ou vos lignes de légumes avec de la paille ou des tontes de pelouses séchées. En plus d’éviter l’apparition des mauvaises herbes, le paillage retient l’humidité du sol et limite le besoin d’arrosage.
- Arrosez plutôt le soir lorsque la température est redescendue pour éviter une perte d’eau par évaporation et un choc thermique sur le feuillage et les racines. Si possible, utilisez de l’eau de pluie (pratique écologique et économique) ou de l’eau du robinet qui aura été puisée la veille et qui aura eu le temps de passer à température ambiante.
- Lors des travaux d’entretien, évitez les pratiques qui risquent de propager les maladies ou les mauvaises herbes en désinfectant à l’alcool ou à la javel vos tuteurs, vos sécateurs (entre deux arbres à tailler par exemple) et en éliminant (via la déchetterie) les plantes malades ou montées à graines.
- Pensez aux associations de plantes pour éviter l’apparition de certains insectes ou parasites. Par exemples :
- l’ail est un bactéricide et fongicide qui « nettoie » le sol,
- les œillets d’indes et la phacélie détruisent les nématodes qui sont des micro-vers du sol qui attaquent les racines et repoussent les mouches blanches et les pucerons,
- le poireau et l’oignon repoussent la mouche de la carotte,
- Enfin, si vraiment vous avez besoin de faire un traitement ou un désherbage chimique respectez scrupuleusement les consignes d’utilisation de ces produits :
- Choisissez le moment du traitement : pas de traitements s’il y a du vent, des fortes chaleurs ou de la pluie.
- Protégez vous avec une tenue couvrant tout le corps, en portant des gants, un masque et des lunettes.
- Utilisez un pulvérisateur à pression et surtout pas d’arrosoir