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Le prélèvement des ressources naturelles

Durant des millénaires, l'espèce humaine a vécu en harmonie avec son environnement comme n'importe quelle espèce au sein d'un écosystème.

Avec l'âge de bronze, l'âge du fer et l'avènement des civilisations, l'homme a commencé à chercher puis à exploiter des ressources naturelles pour assurer son développement. L'édification de monuments colossaux dont certains encore visibles (comme la grande muraille de Chine ou encore les pyramides) sont des preuves d'un besoin démesuré de matériaux qui ont laissé des traces dans le paysage compte tenu des volumes extraits.

Carrière

Plus récemment, la révolution industrielle et l'exploitation du charbon marquent le début de l'accroissement de la demande en énergie pour assurer le développement des économies modernes. Le charbon n'est plus produit en France à l'heure actuelle mais il provient de pays où l'exploitation se fait dans des mines à ciel ouvert dont le gigantisme traduit à lui seul la surexploitation des ressources naturelles.

En 1800, la Terre comptait environ 1 milliard d'habitants. La population mondiale dépasse aujourd'hui les 6 milliards et pourrait atteindre les 40 milliards en 2100. La rapidité de la croissance démographique a des répercussions très fortes sur les prélèvements de ressources naturelles.

En voici trois exemples.

La surexploitation des mers et océans

La mer fournit une grande partie de l'alimentation humaine. Pourtant, les mers et océans sont menacés par la surpêche.

L'industrie de la pêche atteint aujourd'hui une telle intensité que de nombreuses espèces ne peuvent se renouveler. Les bateaux européens partent maintenant pêcher au large des côtes africaines avec des techniques très perfectionnées et menacent les pêches locales.

A titre indicatif en 1999, 74 % des prises de pêche provenant de 600 stocks de poissons suivis par la FAO (Organisation des Nations Unis pour l'alimentation et l'agriculture) étaient considérés comme une surexploitation du milieu maritime.

Cette surexploitation est en plus aggravée par les pollutions (notamment les nettoyages sauvages en mer des cuves des navires) et le phénomène de réchauffement climatique qui perturbe la vie des espèces.

La surexploitation forestièreécosystèmes

A l'échelle de la France, la forêt se porte plutôt bien avec une légère augmentation de la surface boisée chaque année. Mais il en est tout autre à l'échelle du globe avec chaque année, environ 10 millions d'hectares de forêts qui disparaissent. Le déboisement atteint près de 1 % par an.

L'homme a une responsabilité très importante dans la disparition des forêts puisque l'extension de l'agriculture conduit au brûlage ou à l'abatage des arbres et que l'utilisation du bois de chauffage et du bois de construction conduisent également à des surexploitations. Enfin, on assiste également à la disparition de certains arbres tropicaux dont les bois à haute valeur commerciale sont très recherchés.

La forêt joue un rôle très important dans la régulation des quantités de CO2 présentes dans l’atmosphère. En effet, elle absorbe et stocke du CO2 pour assurer sa croissance. La disparition de la forêt ne permet plus d’assurer ce stockage de CO2 encore appelé « puits de carbone », ce qui aggrave le processus d’effet de serre et de réchauffement climatique.

La surexploitation des réserves d'eau douce

L'eau douce est une ressource rare et précieuse. Elle est également très inégalement répartie puisque moins de 10 pays se partagent 60 % de la totalité des gisements. Il est donc indispensable pour chaque personne ayant un accès illimité à l'eau potable de prendre conscience de cette chance et de raisonner sa consommation.

La croissance démographique actuelle conduit à une pénurie d'eau et une situation sanitaire critique dans certains pays : 1,3 milliard d'hommes n'ont pas accès à l'eau potable, 2 milliards d'hommes n'ont pas d'installations sanitaires et 4 milliards d'hommes ne sont pas raccordés à un réseau d'assainissement.

Même dans les pays développés où la ressource est abondante, les gaspillages, les pollutions, la surexploitation et l'irrigation, conduisent à des situations tendues voire parfois des restrictions d’utilisation.

Les ressources naturelles sont donc précieuses. Ces 3 exemples montrent la nécessité de les gérer durablement : laisser le temps aux stocks de poissons de se reconstituer, replanter et laisser le temps à la forêt de se régénérer, protéger la ressource en eau et laisser le temps aux réservoirs que sont les nappes de se remplir.

Un équilibre entre la disponibilité des ressources et les besoins humains est indispensable pour transmettre à nos enfants les mêmes quantités de ressources laissées par nos parents : c'est un des aspects du développement durable.