L’isolation des bâtiments est un facteur prépondérant pour faire des économies d’énergie. Cette page n’a pas pour vocation d’être exhaustive, mais de présenter rapidement les différents modes d’isolation et les matériaux existants.
Un bâtiment peut aujourd’hui se passer d’isolant supplémentaire lorsqu’il est construit avec des matériaux de type monomurs (en épaisseur suffisante). Ces briques à isolation répartie, détaillées dans la page consacrée aux matériaux de gros-œuvre.
Un isolant est posé sur la face externe des murs. Ce mode de construction, très largement répandu dans certains pays voisins, est peu répandu en France et pourtant il présente de nombreux avantages :
Les matériaux utilisés pour l’isolation intérieure peuvent aussi être placés en extérieur, et on placera un revêtement extérieur dessus. Certains produits couplent directement l’isolant et le revêtement (on parle de vêtures) et permettent donc un gain de temps de pose.
Cette technique nécessite tout de même une mise en œuvre un peu plus complexe que l’isolation intérieure. Le CSTB (Centre Scientifique et Technique du Bâtiment) a élaboré un classement des isolations extérieures, reVETIR, qui permet de faire la meilleure préconisation aux maîtres d’ouvrages en fonction de leurs exigences et de leurs contraintes.
C’est classiquement la méthode la plus employée en France. Les matériaux minéraux respectivement synthétiques sont majoritairement posés (polystyrène, PU, laine de verre ou de roche), mais de plus en plus d’isolants d’origine végétale ou animale commencent à bénéficier d’Avis Techniques favorables, et leur mise en œuvre n’est désormais plus anecdotique.
Il faut dire que pour les professionnels de la pose, les matériaux dits “naturels”, d’origine végétale ou animale, sont beaucoup moins irritants pour le système respiratoire, et cela pour une facilité de pose équivalente. Le maître d’ouvrage n’est donc pas le seul à bénéficier de l’aspect sain de ces matériaux.
Selon les besoins, les isolants se présentent sous diverses formes : en panneau rigide, rouleau, mousse, vrac. La pose d’un isolant en vrac par insufflage est intéressante car donne, à un moindre coût, une qualité d’isolation identique. Une attention particulière doit être apportée pour la réduction maximale des ponts thermiques : recouvrement des isolants, étanchéification quand nécessaire.
Voici un tour d’horizon sur les isolants existants. Retrouvez toute les résistances R dans un tableau ci-dessous.
ATTENTION : ces isolants ne bénéficient pas tous d’Avis Techniques ou de la certification ACERMI.
Il existe aussi des isolants dits “inertes”, très intéressants en termes de longévité et stabilité du produit, même si les résistances sont parfois un peu plus faibles. Il s’agit de la perlite - vermiculite expansée, ou du verre cellulaire.
Les isolants minces présentant plusieurs feuillures d’aluminium et de quelques millimètres d’isolant sont assez déplorables en termes d’isolation. De plus, l’aluminium posé sous les tuiles génère des surchauffes entre les tuiles et l’isolant ne été, qui peut abîmer les tuiles.
Ils ne sont absolument pas à recommander, pour quelque type d’usage que ce soit. Le CSTB a mesuré les résistances de ces isolants minces et émis un Avis Technique négatif sur ce type de produits.
Tableau récapitulatif des résistances R pour une épaisseur de 10 cm (R figure sur l’étiquette-produit) :
matériau |
R(m²·°C/W) |
matériau |
R(m²·°C/W) |
---|---|---|---|
isolants minces réfléchissants opaques | 0,4 à 0,55 | ouate de cellulose | 2,22 à 2,50 |
polystyrène | 2,56 à 3,45 | laines et fibres de bois | 2,44 |
poly uréthane | 3,70 | laines et fibres de chanvre | 2,56 |
laines minérales | 2,50 à 2,86 | laine de coton | 2,50 |
perlite - vermiculite | 2,00 | laine de lin | 2,63 |
verre cellulaire | 2,44 | liège expansé | 2,56 |
laine de mouton | 2,50 | plumes de canard | 2,70 |