Aller plus loin et prolonger ses bonnes habitudes sur le lieu de travail ou lors des loisirs
Le lieu de travail, la pratique sportive, les loisirs ou encore les vacances sont des occasions pour prolonger les bonnes habitudes prises à la maison en matière de maîtrise de l’énergie. Voici des réflexes à adopter pour continuer avec le même état d’esprit :
Adoptez les bons gestes :
- Eteignez systématiquement les points lumineux des pièces qui ne sont pas occupées.
- Coupez le chauffage sur votre lieu de travail avant votre départ en week-end ou durant les vacances d’hiver. En vacances, lors d’une location d’appartement ou dans une chambre d’hôtel, diminuez le chauffage lorsque vous êtes à l’extérieur.
- Si cela est possible, éteignez ordinateurs et machines tous les soirs en quittant votre poste de travail et ne les laissez pas en veille.
- Installez un ventilateur plutôt qu’un climatiseur sur votre lieu de travail.
- Privilégiez les loisirs et activités sportives de saison : évitez la patinoire en été ainsi que la piscine chauffée en plein air en hiver…
- Sur le lieu de travail et particulièrement dans l’artisanat, le chauffage des ateliers, le fonctionnement des machines et des procédés peuvent être très consommateurs d’énergie. Informez-vous régulièrement sur les meilleures technologies disponibles et remplacez les vieux équipements par du matériel économe et performant.Sensibilisez vos collègues à la maîtrise de l’énergie et à l’utilisation rationnelle de l’énergie dans votre entreprise.
Pensez éco-construction ou éco-rénovation
Pour tout projet d’aménagement, rénovation ou construction de votre logement, pensez à son impact global sur l’environnement. Consultez la rubrique construire et rénover de façon écologique tirée du guide de l’éco-construction et de l’éco-rénovation réalisé par l’AREL. L’orientation du terrain, la disposition des pièces et des surfaces vitrées, l’emploi d’isolants naturels, le recours aux énergies renouvelables… sont autant d’occasions pour minimiser les consommations d’énergie.
Pensez énergies renouvelables
Le bois énergie :
Le bois est une source d’énergie qui n’augmente pas l’effet de serre (à condition de replanter les forêts dont il provient) puisqu’il libère, en brûlant, le CO2 qu’il a absorbé et fixé pendant sa croissance.
Chauffage central ou chauffage d’appoint, le chauffage au bois est de plus en plus performant et de moins en moins polluant sous réserve de suivre les conseils suivants :
- Choisissez le bon bois. Les bois humides ou de récupération polluent d’avantage en brûlant et encrassent plus le matériel que le bois de chauffage bien sec. La marque « NF Bois de chauffage » garantit un bon niveau de performance du combustible.
- Utilisez le chauffage au bois en demi-saison. Ce mode de chauffage constitue un appoint intéressant quand les besoins sont moins importants et plus ponctuels.
- Remplacez la cheminée ouverte par un insert, un foyer fermé ou un poêle. Ces équipements ont des rendements élevés puisqu’ils consomment peu de bois pour une bonne qualité de chauffage. Le bois y étant brûlé complètement, ils sont très peu polluants.
- Choisissez une chaudière à bois performante. Si vous optez pour le bois comme chauffage central, renseignez vous et retenez un matériel de qualité (synonyme de performance, économie, sécurité et moindre pollution) auprès de constructeurs ayant signé la charte de qualité « Flamme Verte ».
Le solaire thermique :
L’énergie solaire est non polluante, gratuite, disponible partout et facilement mobilisable.
Elle peut être captée grâce à des panneaux solaires pour chauffer l’eau avec un Chauffe-Eau Solaire Individuel (CESI) ou encore pour chauffer l’eau et le logement avec un Système Solaire Combiné (SSC). Il est également possible de capter l’énergie solaire grâce à des éléments vitrés.
- Un CESI performant fournit 50 à 70 % de vos besoins en eau chaude sanitaire et un SSC couvre entre 25 et 60 % des besoins annuels d’eau chaude et de chauffage.
- Sous réserve de l’installation de votre système solaire par un installateur agréé, vous pouvez recevoir des aides publiques. Renseignez vous au préalable auprès du Conseil Régional et de votre mairie susceptibles de vous accorder une subvention et auprès du service des impôts pour obtenir un crédit d’impôt.
- Les installations solaires ont un coût élevé. Cependant, il ne faut pas raisonner uniquement en coût d’investissement mais en temps de retour sur investissement. Passé ce temps, votre installation solaire est amortie par rapport à une installation traditionnelle. Selon les modèles, le prix d’un CESI équipé de 5 m2 de capteurs solaires et d’un ballon de 200 à 300 l (pour 3 à 4 personnes) est compris entre 4000 et 6000 € TTC pose incluse. Après crédit d’impôt et subventions, le temps de retour sur investissement est de 7 à 10 ans. Le prix d’un SSC est d’environ 1000 € TTC / m2 de capteurs solaires installés (et comprend capteurs solaires, stockage, régulation, circuit de distribution et émetteurs de chaleur, système de production d’eau chaude sanitaire, montage) hors chaudière d’appoint. Après crédit d’impôt et subventions, le temps de retour sur investissement est d’environ 10 ans.
- Si votre logement le permet, installez une véranda ou une serre côté sud. Ces équipements permettent de capter naturellement la chaleur du soleil en hiver et de la communiquer au logement pour en réduire les besoins en chauffage de l’ordre de 15 à 30 %. Ils doivent cependant être munis d’une toiture opaque (ou d’un volet protecteur) et d’une ventilation efficace (ouvrants en partie haute et basse pour évacuer la chaleur) pour éviter les surchauffes en été.
La géothermie :
Chaque jour, la planète absorbe une partie de l’énergie du soleil qu’elle stocke dans le sol sous forme d’énergie géothermale.
Cette énergie peut être captée et servir à chauffer les logements. Elle est inépuisable et gratuite.
- Grâce à une pompe à chaleur, les calories contenues dans le sol peuvent être transférées sous forme de chaleur à votre logement. Cet équipement est très performant car il permet, à partir d’1 kWh d’énergie électrique consommée, de restituer 4 kWh de chaleur pour le chauffage du logement voire pour la production d’eau chaude sanitaire.
- Les pompes à chaleur géothermiques prélèvent la chaleur du sol grâce à des capteurs : des capteurs horizontaux (tubes en polyéthylène) installés en boucle à fable profondeur (de 0,60 m à 1,20 m) dans le jardin ou des capteurs verticaux constitués de 2 tubes en polyéthylène formant un U dans un forage jusqu’à 80 m de profondeur.
- Les installations géothermiques ont un coût élevé, c’est pourquoi il est nécessaire de raisonner en temps de retour sur investissement plutôt qu’en coût d’investissement. Passé ce temps, une installation géothermique est amortie par rapport à une installation traditionnelle. Selon les modèles, le prix d’une installation géothermique est compris entre 70 et 135 € TTC/m2 à chauffer avec un coût de fonctionnement de 2,3 à 3,5 € TTC/m2. Le temps de retour sur investissement est supérieur à 10 ans.
Documentez vous et renseignez vous pour faire le bon choix :
L’ADEME édite de nombreux guide sur l’énergie. La plupart d’entre eux sont téléchargeables depuis son site Internet à sa rubrique particuliers.
Ces guides sont les suivants :
- Une maison pour vivre
- L’isolation thermique
- Chauffage et eau chaude : les installations
- Chauffage et eau chaude : l’utilisation
- Les chaudières performantes
- La régulation du chauffage individuel
- L’entretien des chaudières
- La ventilation
- Le confort d’été
- Le froid
- Le lavage
- L’éclairage
- Le chauffage au bois
- Le chauffe-eau solaire individuel
- Le système solaire combiné
- Les pompes à chaleur géothermiques.
Vous pouvez également obtenir des renseignements auprès du réseau des espaces info énergie dont vous trouverez les coordonnées sur le site Internet de l’ADEME rubrique "Info énergie".
Consultez les rubriques suivantes pour en savoir plus :