Une fois qu’on a assuré une isolation et une ventilation correctes à un bâtiment, il faut réfléchir au mode de chauffage.
Il existe tout d’abord 2 types d’installation qui permettent d’importants gains en termes de chauffage, et qui sont décrits dans la page consacrée à la ventilation :
Même couplées, ces deux types d’installation sont néanmoins rarement suffisantes pour chauffer tout un bâtiment, même dans des bâtiments de type Très Haute Performance Energétique. Une installation de chauffage doit alors être mise en œuvre. Cette page se contentera de décrire grossièrement les principaux modes de chauffage.
Quelques principes doivent être respectés lors du choix du mode de chauffage :
Le gaz propane est à éviter au vu du coût de ce combustible.
Depuis plusieurs années déjà, il existe des chaudières à fioul “basse température” générant des économies de 12 à 15% par rapport à une chaudière standard.
Les chaudières dites “à condensation” gaz et, depuis peu également fioul, permettent des gains supplémentaires, puisqu’il y a récupération de chaleur sur les fumées de combustion.
Il y a aujourd’hui un rendement minimum imposé aux chaudières gaz et fioul.
Le combustible bois peut se présenter sous diverses formes : bûches de bois granulés, plaquettes, bois déchiqueté. Le rendement n’est pas le même, le meilleur rendement est présenté par les granulés bois.
En fonction des contraintes d’utilisation et du taux de présence dans le bâtiment, il peut être intéressant de proposer au maître d’ouvrage de créer un local de stockage pour l’alimentation automatique de la chaudière.
Bien sûr, une chaudière sera beaucoup plus efficace qu’un poêle à bois, sans évoquer les inserts de cheminée. Mais certains poêles, dits poêles à inertie ou poêles de masse peuvent assurer le chauffage d’une maison entière, si celle-ci est convenablement isolée.
JP217
Des capteurs solaires thermiques installés en toiture permettent de chauffer de l’eau stockée dans un ballon ; cette eau est ensuite utilisée comme eau chaude sanitaire (CESI Chauffe-eau Solaire Individuel). Mais elle peut aussi être injectée dans des émetteurs de chauffage, préférentiellement un plancher chauffant, en plus de la production d’eau chaude. On parle alors de Système Solaire Combiné.
Dans un certain nombre de zones climatiques, le chauffage solaire ne sera pas suffisant et devra être relayé par un autre mode de chauffage les jours plus froids de l’hiver.
Le principe est de puiser les calories qui sont présentes dans le sol, et de s’en servir pour chauffer un fluide, vecteur de chaleur. Les calories sont extraites du sol de 2 manières : par capteurs horizontaux ou par forages verticaux (plus cher à cause du forage). Dans le cas de certains forages, on va puiser les calories non pas dans le sol, mais dans une nappe profonde d’eau chaude.
C’est une pompe à chaleur (PAC) qui va ensuite extraire ces calories pour les réinjecter dans le bâtiment, via un fluide qui se trouve dans le plancher chauffant ou dans des radiateurs basse température. Pour fonctionner, cette PAC a besoin d’électricité. Son rendement est exprimé en COP (Coefficient de Performance énergétique), et représente le nombre de kWh produits pour 1 kWh consommé.
Certaines PAC sont réversibles, c’est-à-dire qu’elles permettent de rafraîchir les locaux en été. Les PAC par géothermie suffisent à chauffer un bâtiment sans chauffage complémentaire.
Des calories sont extraites dans l’air extérieur via une pompe à chaleur (PAC), qui va transférer la chaleur récupérée à l’intérieur du bâtiment. Les émetteurs peuvent être des ventilo-convecteurs (PAC de type air/air), ou des radiateurs basse ou même haute température (PAC de type air/eau).
Dans les zones froides, ce mode de chauffage nécessite une installation qui prend le relais lors des jours les plus froids, lorsque la température est trop basse pour un fonctionnement correct de la PAC.
Ce mode de chauffage, parmi les plus onéreux à l’usage, peut être un excellent appoint quand un autre mode de chauffage a été installé, ou dans les zones ne nécessitant quasiment pas de chauffage. Les panneaux radiants donnent un chauffage beaucoup plus efficace et agréable que les convecteurs. Les radiateurs électriques à accumulation (système inertiel) sont plus intéressants.