La notion de développement durable a été définie en 1987 par le premier ministre norvégien, Madame Gro Harlem Brundtland dans un rapport remis aux Nations-Unies. Il s’agit de « répondre aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs ».
Le développement durable va à l’encontre d’une logique de croissance fondée sur une exploitation effrénée des ressources naturelles ainsi que des objectifs de rentabilité à court terme au profit d’une minorité d’individus. C’est, au contraire, un développement qui est raisonnable et maîtrisé et qui concilie les besoins des hommes avec la préservation des équilibres écologiques, sociaux et économiques.
Le développement durable se situe donc à l’intersection d’un monde économiquement efficace, socialement équitable et écologiquement soutenable, comme illustré sur le schéma ci-dessous.
Schéma des "3 piliers du Développement Durable"
Ainsi, chaque individu peut s’investir et penser développement durable. Il lui suffit pour cela de poursuivre les cinq objectifs ci-dessus dans ses actes quotidiens.
Lors de la Déclaration de Rio de Janeiro en 1992, la France a adopté l’Agenda 21. Il s’agit d’un programme d’actions pour le 21ème siècle orienté vers le développement durable. Ses principales missions sont la lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale, la production de biens et services durables et la protection de l’environnement.
La France s’est engagée alors à mettre en œuvre des Agendas 21 locaux et a réaffirmé cette volonté en adoptant une Stratégie nationale de développement durable en 2003 qui vise à favoriser l’élaboration de 500 agendas 21 locaux en cinq ans.
L’Agenda 21 local ou la mise en œuvre d’une politique territoriale de développement durable est, avant tout, une démarche volontaire portée par une collectivité visant un projet d’avenir partagé. Elle se décline en une stratégie organisée et concertée d’actions visant à l’amélioration continue tout en préservant un lien étroit avec les enjeux propre au territoire.
La démarche d’Agenda 21 suppose de réaliser au préalable un diagnostic du territoire qui va permettre d’en déterminer les enjeux. Ce diagnostic identifie et localise les richesses ainsi que les faiblesses du territoire ; il permet de comprendre les relations qui s’établissent entre les dimensions du développement durable à l’échelle locale et enfin, il met en évidence les transversalités nécessaires pour définir les enjeux locaux.
Le diagnostic permet alors de définir un plan d’actions dépendant des enjeux mis en évidence et hiérarchisés au regard des moyens disponibles et des résultats attendus. Le plan d’actions doit mettre en cohérence l’ensemble des politiques sectorielles pour répondre aux finalités du développement durable.
Élaborer une stratégie organisée pour la mise œuvre d’un Agenda 21 nécessite l’implication de tous et une cartographie des acteurs locaux est nécessaire à l’identification des éléments clés en terme d’organisation, de décision et d’animation.
La bonne gestion d’un Agenda 21 local nécessite d’établir en parallèle du plan d’actions, une méthodologie d’évaluation partagée et continue. L’évaluation doit être pensée en amont du projet et être le fruit d’une réflexion appuyée sur des éléments précis et mesurables cohérents avec les objectifs définis par le territoire. L’évaluation est partagée avec l’ensemble des acteurs qui facilite son adaptation aux actions locales retenues.
Projets territoriaux de développement durable et Agendas 21 locaux, Ministère de l’Ecologie, du Développement et de l'Amménagement durables / site Internet : www.ecologie.gouv.fr
Territoires et développement durable, Comité français pour l’environnement et le développement durable / site Internet : www.agenda21france.org